Marckolsheim, France
Sat 23 Nov 2002
Salle des Fêtes
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Concert OVNI les enfants !!!
Non nous ne rêvons pas, les légendaires FISHBONE passaient à la Salle des Fêtes de Marckolsheim en ce samedi 23 novembre 2002. Enorme coup de chapeau à l'association Zone 51 de Sstat pour avoir réussi le pari de faire venir cette légende en activité depuis plus de vingt ans maintenant. Près de 500 personnes se sont déplacées, la salle est quasi pleine et l'organisation est impeccable.
Passons brièvement sur la première partie Kanjar'Oc, ersatz de Zebda (glups !) et FFF (bof), qui bien que jouant carré manque cruellement de personnalité.
Fishbone donc, mesdames et messieurs, l'un des plus grands groupe live de tous les temps, s'apprête consciencieusement à nous délivrer un concert d'une intensité exceptionnelle de plus de deux heures (22 titres seront joués devant une assistance médusée.
Un public d'initiés se rassemble en masse devant la scène, les non-habitués, par contre, seront en déclage total (tout comme cette fameuse salle des fêtes entourée d'habitations !) par rapport à la folie que le groupe inspire en concert.
Le son (curieusement) est très bon bien que trop ?v?t les lights sont impeccables : impressionnant pour une salle des fêtes en tout cas.
Venons-en aux faits Ladies & Gentlemen :
Attaquant le set seul, Angelo Moore improvise un texte introductif dont lui seul a le secret (à la façon de Dr Madd Vibe, son projet), puis rejoint par la dream-team de la fusion attaque bille en tête "Behavior Control Technician" en date de 1991 (extrait de l'album "The reality of my surroundings").
Les Fishbone tiennent sans doute là leur meilleure formation à cinq : Angelo Moore (chant, sax, theremin), Dirty Walter Kibby (chant, trompette), Norwood Fisher (basse), Spacey T (guitare) et John Steward (batterie) confirment qu'ils font sans nul doute partie des meilleurs instrumentistes de la planète.
S'enchaînent ensuite "Deep Inside" et "Riot", morceaux courts et quasi hardcore.
Le groupe joue fort et impose des morceaux à burn?? (est-ce pour améliorer la balance ?) ; pourtant les musiciens semblent fatigués (la veille, Fishbone a joué à Londres et a semble-t-il, délivré une prestation monstrueuse).
Tous les albums sont à l'honneur, du premier mini Lp datant de 1985 jusqu'au sublime (et difficile à trouver autrement qu'en import) "Live At The Temple Bar" de cette année.
L'ambiance monte d'un cran en milieu de set, Angelo Moore très en voix, bien que s'étant fait une entorse quelques minutes plus tôt est intenable et renoue avec la folie dont seul ce charismatique musicien est capable.
Le groupe est incroyable de puissance, de technique, de cohésion et de feeling ; aussi à l'aise sur les morceaux à forte connotation métallique ("Servitude", "Last dayz, critical times", "Chim chim badass revenge" ou encore "Sunless Saturday") renvoie les groupes de néo-pisseux au bac à sable, ou sur les classiques dantesques (à tendance schizo funky ska psyché trash jazz pour faire simple !) tels "Skankin? to the beat", "Party at ground Zero", "Everyday sunshine" et l'incroyable "Alcoholic".
Surpris et véritablement heureux de l'accueil du public (les Fishbone ont dû halluciner en voyant la salle dans laquelle ils allaient jouer !), le groupe fait basculer le concert dans la folie pour la dernière grosse demi heure (et 2 rappels s'il vous plait).
Angelo Moore s'amuse avec le public, s'époumone, se contorsionne, assure le spectacle et confirme son statut de performer hors-pair.
Sur les derniers morceaux, le public, pantois, est invité sur scène par Norwood Fisher (basse) et Angelo Moore, pour achever ce concert dans la liesse la plus totale.
La claque est énorme, et je pense sincèrement que Marckolsheim n'a certainement jamais connu cela auparavant.
Ayant déjà vu le groupe deux fois, je puis vous assurer que la prestation délivrée ce soir a été à la hauteur de l'événement.
Ces mecs sont des intouchables, humbles et ultra-doués rejetés par les majors, (considérant leur oeuvre globalement inabordable pour le commun des mortels), les Fishbone continuent, 20 ans après de donner des concerts écrasant toute forme de concurrence et sortent des disques uniques sur leur propre label.
On ressort de la salle des fêtes, troublés, à moitié sourd, hilare et conscients d'avoir assisté à quelque chose d'énorme !
Le doute n'est plus permis : Fishbone is defintively red hot !!!
KRYS, l'opticien-batteur
PS : aucune trace écrite relatant ce concert n'a l'air d'exister, aussi je proclame haut et fort vive la France et surtout vive les CHUUUUUUUUUUUUULS !!!
http://chuul.mordalia.net/Concerts/Fishbone/fish.htm